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A mon prince disparu
A mon prince disparu
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10 décembre 2009

Réalité

Je suis dans une boulangerie avec une jeune maman dont je t’ai souvent parlé mais que tu n’as pas eu le temps de rencontrer. Sa fille a le même âge que la notre. Elle me regarde avec un air désolé et a l’air de souffrir pour moi. J’achète une pomme qui me semble coûter cher. Je souris à la jeune maman. Je ne comprends pas pourquoi elle me regarde ainsi. Pourquoi donc est ce qu’elle est si triste en me regardant ?

Je sors de la boulangerie et notre puce vient à ma rencontre. Elle court vers moi tout sourire. Heureuse, je lui ouvre mes bras. Elle s’y précipite mais au moment où je suis sur le point de l’enlacer, mes bras se referment sur du vide. Je réalise soudain. Notre fille est morte. Elle ne fait plus partie de ce monde. Je ne pourrais plus jamais l’embrasser, la regarder sourire, la voir courir vers moi. En un éclair, je revois ses funérailles que j’ai scrupuleusement préparées. Je comprends tout à coup le regard de ma voisine. Une grande tristesse m’envahit ainsi qu’un sentiment d’angoisse immense, de terreur mêlée à du désespoir…

…et je me réveille en sursaut. Je regarde l’heure : 2h35. Je réalise tout à coup que c’est toi qui es mort. Tout ce que j’ai ressenti cette nuit pour notre puce, c’est pour toi que je le ressens. Je réalise que c’est réel et irréversible : je ne te reverrai plus.

Hier soir, j’étais tellement fatiguée que je me suis couchée tôt (22h30). Je n’ai pas écouté le Père Guy Gilbert sur Radio Notre-Dame. Je n’ai pas pris mon somnifère. Je l’ai remplacé par 5 gélules homéopathiques. La pharmacienne m’avait dit qu’en cas de réveil la nuit, je pouvais en prendre 3 autres. C’est inutile. Je me rendors dans un sommeil sans rêve.

Mon réveil sonne. Je me réveille avec un sentiment d’horreur. A force de faire semblant toute la journée, mes sentiments ressurgissent dans mon sommeil. « Le rêve est la voie royale qui mène à l’inconscient » disait Freud.

Encore combien de nuits à souffrir?

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Commentaires
M
Pour moi l'arrivée de la nuit est comme un soulagement. Je m'endors facilement, fatiguée par les efforts fournis pour tenir le coup et par la préoccupation permanente de mon esprit pour mon fils durant la journée. <br /> Je sais que pendant quelques heures, je vais déconnecter... mais quand le réveil arrive, surgit l'horreur de la réalité qui chaque matin depuis plus de trois ans me foudroie de souffrance. <br /> J'imagine ce que vous vivez, Reine, je souhaite vraiment qu'un jour comme Bernadette, vous trouviez un peu de bonheur différent... Amitiés.
A mon prince disparu
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