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A mon prince disparu
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13 janvier 2010

On recommence

  • Bus à 11h40. Comme la semaine dernière, j'ai suivi les instructions. Coucher tardif, lever tôt.
  • Arrivée à SG à 12h15. Déjeuner sympathique dans une crêperie où je suis déjà allée. C'était en juin dernier. Tu gardais notre puce tandis que j'étais en sortie avec deux de nos voisines, Christine et  Servanne. Christine prenait sa retraite et partait en province. Nous avions décidé de fêter son départ simplement. Je les avais rencontrées un jour de grève alors que nous attendions le bus. Toi, tu allais à la gare en vélo, tu ne les as donc jamais vues. Peut-être vous êtes-vous croisés sans le savoir? Ce soir de juin, je me souviens que Christine nous avait dit  «Cela ne va pas être facile de se revoir, vous avez des enfants». C'est moi qui avais répondu «Elles ont un père». «C'est vrai»avait répliqué Servanne en éclatant de rire.
  • Tandis que j'attends ma «Crêpe Provençale», je suis prise de douleurs aux ventres. Je les connais ces douleurs, toi aussi. Stress, angoisse, peur, événement heureux, malheureux, c'est par là que ça se passe chez moi. Je sais pourquoi j'ai mal. L'hôpital où nous allons est celui où tu as été interné du 7 au 10 septembre 2009. C'est dans cet hôpital que travaille la psychiatre qui t'a laissé sortir contre l'avis de notre médecin traitant et sans en avoir parlé avec ton psychiatre. C'est avec l'ordonnance qu'elle a signé que tu t'es rendu à la pharmacie le lendemain de ta sortie. Les médicaments que tu as avalé, c'est elle qui te les a prescrits. Je respire un bon coup, regarde notre puce et sourit.
  • 13h05. Notre puce, interloquée me regarde retourner brusquement sur mes pas. Dans le restaurant,  j'ai fait attention à ne pas oublier le sac contenant ses doudous, son carnet de santé, ses vêtements de change et son goûter. J'y retourne en courant car nous sommes sorties sans reprendre la poussette.
  • 13h20. Nous sommes sur le parking de l'hôpital. Je demande brusquement à notre puce de descendre de la poussette. Une roue vient de se détacher. Je suis contente car j'ai retrouvé la vis qui retenait le tout.
  • Enregistrement à l'accueil à 13h25 avec une dame stressée parce que son ordinateur fait des siennes.
  • 13h35. L'examen commence. Petite tension entre un des médecins et moi. Voix forte, forte stature, elle me certifie que j'avais été prévenue la semaine dernière que l'examen se passerait à SG et non à P. Je ne veux pas céder. Elle finit par quitter la pièce. J'ai eu le dernier mot, j'ai gagné. Tu trouvais cela idiot et ridicule. Moi aussi mais après la journée que j'ai passé la semaine dernière, je me suis accordée le droit  de m'énerver. C'est la différence entre toi et moi. Notre puce est géniale. Il faut dire que le médecin qui s'occupe d'elle l'est aussi. Le genre qui ne s'est pas trompée de métier. Pas seulement une technicienne. Pas seulement formée à la relation soignant-soigné. Pas polie par éducation. Non, gentille et humaine naturellement. Une fée. Que fait-elle dans cet hôpital? «Il y'a du bon et du mauvais partout.» Mouais...
  • 15h05. La fée nous donne mon justificatif d'absence et le papier à donner à la caisse pour le paiement de l'acte. Notre puce lui décoche son plus joli sourire. La sucette que lui a donné la fée lui fait une petite moustache sucrée. Je m'aperçois que la roue de la poussette ne tenait pas qu'avec la vis. Il manque quelques pièces qui ont du rouler sous les voitures quand la poussette a craqué. Pas le choix, je vais devoir porter cette maudite poussette. Ma grande question est : notre puce marchera t-elle jusqu'à la gare?Nous chantons et dansons un peu sur la route. J'essaie aussi d'oublier que j'ai parcouru ce chemin deux fois en septembre pour te rendre visite. La dernière fois, je ne savais pas que je descendrai bientôt en enfer.
  • 15h40. Petite halte pour acheter des pantalons en soldes pour notre puce. Dans le magasin, je suis heureuse. La poussette pèse lourd sur mon épaule mais l'examen médical s'est bien passé. Après quelques essais en cabine, je trouve deux pantalons pour notre puce qui n'en a rien à faire. La caissière m'annonce le prix. Je sursaute.

- Qu'est-ce qu'il y 'a?

- Rien, j'ai oublié quelque chose

- …???

- Non, c'est rien, j'ai oublié quelque chose ailleurs

- (soupir de soulagement)

  • Nous sortons. J'explique à ma puce que nous devons retourner à l'hôpital. Devant ses yeux étonnés, je lui explique que j'ai oublié de passer à la caisse. J'ai oublié de payer l'examen médical de ma fille! Acte manqué, sans doute? Et, puis zut! Je n'y retournerai pas!
  • Arrivée à la maison, je constate que le numéro du service médical n'est pas indiqué sur ma «Fiche de circulation». J'appelle le standard général de l'hôpital. Après avoir raconté mon histoire à 3 ou 4 services, j'arrive au service «Caisse générale». Un gentil monsieur me dit que je n'ai pas besoin de retourner à l'hôpital. «Si on vous a enregistré, on a vos coordonnées. On vous enverra une facture». Ouf!
  • 17h. Nous avons pris un goûter. Affalées sur le canapé, nous regardons «Maya l'abeille» pris à la médiathèque. Bilan : positif.

 

Reste à prendre le RDV pour l'IRM, pour la neuropédiatre et pour la cystite. A demain.

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