Ondes positives

Vendredi 15 janvier 2010. Pas de problèmes de transport. Heureuse d'arriver à l'heure chez Nounou mais mon cœur est lourd. J'ai vu la photo d'une petite fille Haïtienne à la une du Monde. Etait-elle morte ou endormie ? Un monsieur la tenait dans ses bras. Son père ? Un inconnu? Un sauveteur? J'ai vite tourné la page et n'ai pas lu l'article, pour me préserver. Cette image m'a marquée toute la journée et mon cerveau l'a emportée jusque chez moi.

19h20. Ma puce me raconte sa journée. Elle s'est fait un nouveau copain qui doit être en moyenne ou grande section. Elle me rabat les oreilles avec ce Victor. (C'est fini avec Baptiste?). Tandis que je l'écoute, j'ouvre machinalement le courrier. Une des enveloppes provient de la compagnie d'assurance de notre crédit immobilier. Quel(s) document(s) vont-ils encore me demander de leur envoyer? Que me veulent-ils encore? Je lis et relis ce qui est écrit. Évidemment, ils écrivent dans un jargon connus d'eux seuls. Je découpe les phrases mots par mots en analysant chacun d'eux. Tel substantif signifie ceci, tel verbe cela, les deux accolés ensemble veulent dire...Après une relecture j'en déduis que : le remboursement du prêt est accordé ! Je relis la dernière phrase pour ne pas me donner de fausses joies "Le règlement correspondant est effectué auprès de cette banque".... Je m'autorise à respirer et à laisser la joie entrer dans mon cœur. Tant pis, si j'ai mal interprété les phrases qui précèdent la dernière. On verra demain. C'est vendredi soir. Je ne travaille pas demain. Je me lèverai quand notre puce et moi n'aurons plus sommeil.

Mon corps se détend et ce soir j'oublie Baptiste pour accueillir Victor. Je frétille de joie. Spontanément, je partage tout le positif que je ressens avec le peuple Haïtien. Que mes ondes de ce soir retombent en grâces sur vous.