Soudain

22 janvier 2010

Sortie brutalement de table. Le repas est agréable. Notre puce et moi venons d'improviser un nouveau jeu : je suis bébé coccinelle et elle est ma maman. Nous parlons de verdure, des autres insectes, de notre nourriture. Soudain, ton image passe devant mes yeux. Je ne sais pas pourquoi, les larmes me montent aux yeux.
"Maman t'as les yeux rouges". Notre puce, étonnée, me regarde quitter la cuisine en trombe. "Je vais chercher du Sopalin". Je sais bien qu'elle n'est pas dupe.

A peine arrivée dans la salle de bain, j'éclate en sanglots et me retient pour ne pas crier ton nom.

Vendredi soir. Fatigue physique et nerveuse. A bout. Je ne vois pas d'autres explications à ce brusque mouvement d'humeur.

Je retourne à la cuisine un grand sourire aux lèvres et reprend mon rôle de bébé coccinelle. Pas de questions sur le Sopalin. Tant mieux.

Dans mon cœur s'élève cette prière, chantée merveilleusement par Edith Piaf :

Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
Laissez-le-moi
Encore un peu,
Mon amoureux !
Un jour, deux jours, huit jours...
Laissez-le-moi
Encore un peu
A moi...

Le temps de s'adorer,
De se le dire,
Le temps de se fabriquer
Des souvenirs.
Mon Dieu ! Oh oui...mon Dieu !
Laissez-le-moi
Remplir un peu
Ma vie...

Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
Laissez-le-moi
Encore un peu,
Mon amoureux.
Six mois, trois mois, deux mois...
Laissez-le-moi
Pour seulement
Un mois...

Le temps de commencer
Ou de finir,
Le temps d'illuminer
Ou de souffrir,
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
Même si j'ai tort,
Laissez-le-moi
Un peu...
Même si j'ai tort,
Laissez-le-moi
Encore...