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A mon prince disparu
A mon prince disparu
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7 février 2010

Remplir le temps

Tout ce qui avait été noté sur ma liste a été rayé. Je suis contente d'avoir fait hier tout ce que j'avais prévu.

  • Prendre la voiture. Le trajet ne me fait pas peur, je le faisais chaque semaine pour aller à la danse. Arrivée à destination, je trouve une place de stationnement idéale: une voiture derrière moi mais une place libre devant. Je pourrais sortir de mon stationnement sans crainte. Malheureusement même avec cela, j'ai encore des difficultés pour me garer. Un jeune homme avec tout ce qu'il faut dans son apparence pour subir des contrôles d'identité, me fait des signes. Tout en lui jetant un regard désespéré, j'ouvre la vitre de ma voiture. Très gentiment, il m'indique comment réussir mon créneau. Mettez vous en biais, braquez de ce côté là, reculez un tout petit peu, re-braquez de l'autre côté, avancez, braquez encore de ce côté, avancez encore, ça y'est vous êtes garée en fait, reculez un tout petit peu, stop, STOOOOP!. Comme une élève docile, je l'écoute. Son aide me fait un bien fou. Grâce à sa gentillesse, j'en oublie les regards ironiques des passants. Je discute un peu avec lui. Il n'a pas son permis faute d'argent. Il espère que sa situation ira mieux en septembre. Je le lui souhaite. Nous nous quittons en nous souhaitant un bon week-end.
  • Amener l'ordonnance de notre puce donnée par le Dr L. au laboratoire.
  • Aller à la pharmacie. Présenter les nouvelles dates de ma carte mutuelle. Présenter l'ordonnance de notre puce donnée par l'hôpital AM.
  • Déposer un chèque à la banque.
  • Une voiture se gare devant moi au moment où nous allons rentrer. Peu d'espace pour sortir. Je vais devoir manœuvrer. J'y arrive. Avec beaucoup de patience, je braque, rebraque, recule, avance, tout en jetant des regards sur mon rétro. Une voiture me laisse passer, je le remercie et prends la route un grand sourire au lèvre. Je lâche à notre puce qui curieusement n'a fait aucun commentaire "Je suis trop forte!"
  • Retour à la maison. Séance d'abdominaux. La puce dirige les opérations.
  • Déjeuner. Après le brossage des dents, regarder Loulou le pou avec notre puce.
  • La porte sonne. C'est le livreur du micro-ondes. Je suis heureuse car il n'est que 14h30 et il est déjà là. J'étais persuadée que je devrais passer la journée à l'attendre. Tout de suite, il m'invective. Il m'a laissé plusieurs messages me disant qu'il pouvait passer à 10 h. Il n'a pas que cela à faire, il vient de ???? Son accent m'empêche de comprendre, apparemment il doit venir de très loin. "Quand on vous téléphone, vous répondez!". Je lui rétorque que lorsque l'on me donne une plage horaire de livraison s'étalant de 12h à 19h, je me reconnais le droit de pouvoir faire ce que j'ai à faire le matin. "Si je ne vous réponds pas au téléphone, c'est que je ne peux pas!". Il finit par lâcher "Ce n'est pas grave, madame, le principal c'est que vous êtes là maintenant". Je lui rappelle qu'il doit emporter l'ancien micro-onde. J'installe le nouveau toute seule comme une grande, ce qui n'a rien d'extraordinaire car il suffit de le brancher.Ouf! J'ai eu le réflexe de photographier l'ancien. Geste ridicule il est vrai. Sauf que c'était ton micro-onde. Je t'ai connu avec lui. Je l'ai utilisé lorsque je suis allée m'installer dans ton petit studio. Il était un souvenir de notre début de vie de couple. C'est curieux cette impression qu'une partie de notre histoire s'en va avec lui. J'écoute mon portable. Le livreur m'a laissé 4 messages. Il aurait dû travailler à l'armée. "SI VOUS NE REPONDEZ PAS, JE REPARS AVEC VOTRE COLIS !" Vieux schnock!
  • Prendre deux RDV chez le vétérinaire pour Fidji : vaccin + stérilisation
  • Donner le goûter
  • J'aurais voulu refaire une partie de foot avec notre puce mais elle a préféré faire du vélo. Te souviens-tu comme elle avait du mal à pédaler? Nous avions essayé au parc mais elle avait du mal. Nous étions étonnés de voir d'autres enfants plus jeunes arriver là où elle peinait. Nous n'avions pas insisté, préférant attendre le moment où elle serait prête. Nous avons eu raison. Ca y'est mon prince, elle pédale. Toute fière, elle m'a montré ses progrès.
  • Donner le bain
  • Répondre au téléphone. C'est ta maman. Lui donner les dernières nouvelles. Discuter de l'organisation des vacances de février. Notre puce part avec elle la première semaine. Je les rejoins la deuxième.

 

  • Ce soir repas de fête. Nous nous faisons livrer des pizzas. Nous mangeons dans le salon sur le canapé. Je découvre que notre puce n'aime pas le Coca. "Ca pique". Je le bois volontiers à sa place. Depuis deux jours j'ai des maux de ventre. Je ne sais pas à quoi renvoyer ces douleurs. Ce sont celles que j'ai lorsque je suis stressée. Pourquoi ai-je mal depuis deux jours?
  • La fête continue dans notre chambre. Le poing fermé de notre puce représentant un micro, nous égrenons chacune notre répertoire. Spontanément me reviennent en mémoire les chansons que nous chantions en canon toi et moi. Je suis fatiguée. Notre puce se colle contre mon ventre. Nous sommes prêtes à nous endormir. Comment remplissions-nous nos journées tous les trois? Je ne sais plus. Nous ne nous battions pas pour tenir une heure de plus chaque jour. Nous vivions tout simplement.

Réveil à 2h40. Je pense à toi bien sûr. Je t'écris sur ce blog. Que faire d'autre?

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L
Une partie de foot, une pizza... des petits bouts de bonheur volés au temps. Profite de tous ces instants éphémères mais qui font tant de bien.
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