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A mon prince disparu
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1 avril 2010

Charlotte

Est-ce parce qu'on m-en a dit tant de bien, qu'on m'en a fait un tel mystère? J'ai terminé l'Ombre du vent un peu déçue. L'histoire est intéressante mais ne m'a ni captivée ni émue. Je suis simplement contente d'être venue à bout des 640 pages de l'édition de poche. L'aurais-tu aimé? Te l'aurais-je conseillé? Aurais-tu souhaité le lire? Tu lisais un peu quand je t'ai rencontré. A mon contact, comme tous les nouveaux convertis, tu lisais autant sinon plus que moi. Une quarantaine de livres par an en moyenne. Nous avions créé un fichier Excel dans lequel nous notions les références des ouvrages que nous lisions et nous leur attribuions une note.

J'ai fait un achat que je n'aurais pas fait en d'autres circonstances. J'ai acheté le livre de Charlotte Valandrey, L'amour dans le sang. Je ne sais pas pourquoi j'ai repensé à elle. Je l'ai toujours trouvé très belle et j'avais adoré son premier film "Rouge baiser" dont j'ai acheté le DVD. J'ai commencé à lire son récit hier et je le dévore. Charlotte a appris sa séropositivité alors qu'elle n'était qu'une adolescente. Plus tard, sa maman mourra d'un cancer. En parallèle, Charlotte décrit le monde du cinéma qu'elle a découvert un peu par hasard, monde pas si rose malgré les quelques moments de bonheur qu'il peut apporter.
Notre histoire est différente mais je me sens proche de sa souffrance. Je n'ai malheureusement pas son courage.
Je sais ce qu'elle ressent quand elle écrit certaines phrases : "Pourquoi moi? Pourquoi ça? Pourquoi?", "J'évacuerai les maux par les mots le plus possible, comme je le fais aujourd'hui. Il faut parler, gueuler, dire à la vie ce qu'elle nous fait, dire aux autres ce qu'ils sont, être un agent actif, un acteur vivant. Le silence n'est pas d'or, il ronge et bouffe les corps les plus tendres", "Je n'ai pas de chance, c'est comme ça. rien à faire. Si! Arrêter les dégâts..."
Elle ne le sait pas Charlotte mais ce qu'elle écrit me porte. Pourquoi ai-je besoin d'aller à la rencontre d'autres souffrances? Pourquoi ne suis-je capable d'écouter que la douleur des autres? Peut-être parce que ainsi, je me sens moins seule dans mon monde. Enfant et même adolescente, j'étais persuadée que mes sœurs et moi étions les seules à souffrir, que nous étions maudites. Je m'aperçois que d'autres personnes pensent la même chose. Je découvre parfois des drames chez certaines personnes et parfois une accumulation de malheurs chez d'autres. Je crois que l'enfer est ici.

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Commentaires
T
J'ai lu Le voile noir, très beau livre. Je connais bien le concept de résilience dont parle B. Cyrulnik. Il y a quelques années, j'ai lu "Les vilains petits canards", très intéressants. Merci à toutes les deux pour vos références, j'irai les consulter. Je vais bientôt finir le beau livre de Charlotte Valandrey. Je vous embrasse toutes les deux.
M
et bien, dans la série des livres qui portent j'avais découvert "l'enfant des sables" suivi de "La nuit sacrée" de Tahar Ben Jelloun... va voir si tu veux ce que, sur la Toile, on dit de leur "quatrième de couv'"... pour la souffrance, il y a aussi "la femme sous l'horizon" de Yann Quéffelec et pour la Beauté et l'Espoir, il y a "Anna et Mister God" de Fynn .. une merveille. Peut être connais tu (ou vous?) tous ces livres, peut être pas ... <br /> je t'embrasse, l'inconnue et je t'adresse une amitié toute virtuelle mais bien cordiale ...
A
Il y a un témoignage d'enfance que j'aime particulièrement, peut-être le connaissez-vous, c'est Le voile noir d'Annie Duperey. Superbe. <br /> Vous aurez un jour le courage de Charlotte Valandrey : connaissez-vous les livres de Boris Cyrulnik, et particulièrement Ce merveilleux malheur, c'est une vraie rencontre.
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