Dans mes rêves

Je t’ai aperçu au loin dans ton tee-shirt rouge. J’ai couru vers toi mais en m’apercevant, tu as tourné les talons et t’es enfui. J’ai crié ton nom, t’ai couru après mais tu m’as semée.

  Quelques jours plus tard, je me suis précipitée vers toi en te voyant allongé sur notre lit. Je t’ai serré dans mes bras et t’ai supplié de m’emmener avec toi. C’est alors que je t’ai senti t’éloigner. Ta silhouette s’évanouissait progressivement et tu devenais de plus en plus léger entre mes bras. « Emmène moi ! Emmène moi ! » t’ai-je crié mais tu as disparu laissant un vide sur ton oreiller.

   Dans les transports qui m’emmenaient vers mon lieu de travail, je me suis demandé pourquoi dans mes rêves, tu t’enfuyais toujours à ma vue. M’aimes-tu encore ? Veux-tu encore de moi ? Seras-tu là pour m’accueillir lorsque j’irai te rejoindre ? Me veux –tu encore pour femme ? Me reconnaîtras-tu ? De grosses larmes avaient roulé sur mes joues.

  Il y a quelques nuits, tu m’as enlacée, embrassée, serrée contre toi. Nous étions à nouveau mari et femme, amants, amoureux, heureux. Tu étais vivant et moi aussi. Nous étions muets car nous n’avions pas besoin de parler. Nos ébats étaient ta réponse à mes questions. Oui, tu m’aimes toujours. Oui, nous sommes toujours un couple. Tu m’attends et nous serons heureux le jour béni où je te rejoindrai. Ce rêve m’a porté pendant plusieurs jours.

Cette nuit, j’étais chez mes parents, dans leur ancien appartement, celui de mes souffrances. Je regardai par la fenêtre de la cuisine. Je l'ai ouverte et ai ressenti une grande paix intérieure à l’idée de sauter du haut des 12 étages de l'immeuble. J’arrive mon prince, attends moi. Fini la souffrance, les épreuves, les malheurs qui s’accumulent, adieu. Adieu à tous, adieu à mes anciens bourreaux, adieu à…Dans le fond, c'est tellement simple. Au moment, d’enjamber la fenêtre, un petit fil ma retenue. Quelque chose au fond de mon cœur, quelques centimètres enrobés de quelques kilos. Un sourire et une terrible envie de vivre, de voir ses amis, ses doudous, ses DVD, …Je me suis réveillée au moment où je renonçais à trouver enfin la paix. Mon cœur était bien lourd ce matin mais je n'ai pas le choix.

Comments

[Claudie & Ricard]

Je ne sais que dire...

[AlexandraToday]

Laissez-vous du temps. Ma maman a perdu mon papa, j'avais deux ans. Cela n'a pas été facile pour elle et je ne sais pas tout ce qu'elle a souffert et combien de temps. Mais elle a avancé avec moi et dans sa vie, et quel plus beau cadeau à me faire que de montrer que " Juste après l'impossible il y a le possible..."

[Minoc]

Non Reine, vous n'avez pas le choix... seul celui de tenir le coup pour votre fille. Elle attend tout de vous, elle a besoin de vous, elle vous aime.
Courage.