22 juillet 2010
Recueillement
Sois sage, ô ma
Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il
descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la
ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant
que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce
bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête
servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin
d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du
ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret
souriant ;
Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et,
comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère,
entends la douce Nuit qui marche.
Publicité
Commentaires