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A mon prince disparu
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19 août 2010

Tout recommence

Fatiguée mais difficile de m'endormir. Allongée sur notre lit, je rumine, me pose des questions sur le sens de ma vie, le pourquoi de toutes ces épreuves. T'avoir attendu pendant des siècles et te rencontrer au moment où j'avais renoncé. Pourquoi croiser ta route pour te perdre si vite? La main sur ton oreiller, je refais l'histoire de ma vie. Une succession d'épreuves depuis ma naissance. Je m'endors persuadée que d'autres malheurs m'attendent. Est-ce que cette fois, cela passera par notre fille? J'ai peur pour elle.

Hier, je suis allée chercher mon arbre à bijoux et ce soir mes vêtements. Le mari de la gardienne m'a reconnue tout de suite. Il prenait le frais au seuil de la porte et lorsqu'il m'a vue approcher, il est rentré dans sa loge et d'emblée m'a tendu mon paquet. Avec un petit sourire espiègle il m'a dit "A demain".
Je ne crois pas attendre d'autres colis. Je ne me souviens plus si j'ai commandé d'autres choses. La fièvre acheteuse a fait la place au désespoir et aux idées noires. Il parait que c'est un processus normal du deuil. Un jour en haut, un jour en bas.

Tu m'interdisais de penser que j'étais maudite. Cette idée est née dans mon esprit quand j'étais petite fille. Pourquoi moi? Pourquoi ne-suis pas née dans une autre famille? Tout le reste de ma vie n'a fait que confirmer cette idée : le malheur plane au dessus de ma tête. Personne n'a jamais su m'expliquer pourquoi, je n'arrivais pas à avoir une petite vie simple et tranquille. Et puis je t'ai rencontré et tout a changé. Tout à coup, les choses semblaient arriver facilement dans ma vie. Tout s'enchainait pour me faciliter la vie. Notre puce est née et j'ai remercié le Ciel pour toutes les Grâces qu'il me faisait après m'avoir laissée tant souffrir. Tu avais raison, je n'étais pas maudite. Ta rencontre était pour moi une récompense. Fini la douleur. Une nouvelle vie commençait. Je ne m'inquiétais pas pour tes épisodes dépressifs. J'avais confiance. J'étais là, nous étions faits l'un pour l'autre, notre histoire durerait toute la vie. J'étais sûre que tu t'en sortirais parce que tu t'en donnais les moyens. Après tout, n'avais-je pas payé dans ma vie antérieure pour ces années de bonheur?

Je me retrouve au point de départ. Comme quand j'étais petite. La même douleur, la même tristesse, les mêmes nuits blanches. Je ne crois plus en rien. J'attends simplement la fin de mon calvaire. Un jour et c'est ma consolation, tout sera enfin  fini.

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