Petit répit

Bien entendu, je pleure encore. Bien entendu, tu me manques terriblement.

Je prends toujours des somnifères pour dormir et suis toujours mon traitement pour ne pas sombrer.

Pourtant...

Une de mes dents me fait horriblement souffrir depuis quelques jours. La douleur m'a empêchée de dormir cette nuit. Cette fois, il s'agit d'une douleur physique. Assise sur notre lit, j'ai regardé ta photo face à moi et je me suis dit que c'était quelque chose que tu ne connaitrais plus. Plus de douleur physique, plus de douleur morale, plus de souffrance. Fini. Cela m'a fait sourire.

C'est la première fois que je souris en pensant à toi. Je suis intimement convaincue que tu es encore vivant. J'en ai la certitude, tu vis encore. Dans ta nouvelle vie, toute souffrance et toute douleur a disparu. Tu es en paix et tu veilles sur nous tous, comme tu l'as toujours fait. Depuis ce matin, je suis moi aussi en paix. Je sais que cela ne durera pas et que le désespoir va à nouveau me submerger. Je profite tout de même de ce moment de grâce.

Je prends soin de notre puce mais j'ai le cœur tourné vers cet autre monde où je sais que tu m'attends.